Arrivée sur l'entrée de la rivière souterraine au pied de la falaise en amont de Meyraguet.
La suite avec quelques images supplémentaires de cette descente de la Dordogne sur l'album dédié.
A bientôt.
Arrivée sur l'entrée de la rivière souterraine au pied de la falaise en amont de Meyraguet.
La suite avec quelques images supplémentaires de cette descente de la Dordogne sur l'album dédié.
A bientôt.
Il y a deux ans à la même période, on voulait descendre le Haut Allier. Pas assez d'eau...
On retente notre chance cette année en invitant deux larrons dans l'aventure. Trop d'eau...
Ce printemps pluvieux rend la plupart des rivières de France non navigables pour la location du deuxième canoë...exceptée la Dordogne, au débit régulé par plusieurs barrages.
Alors zou, en remplacement de l'Allier sauvage, direction la Dordogne entre Argentat et Souillac, "temple" du canoë camping (dixit le guide du canoë en France de Paul Villecourt) et usine à canoës estivale n'ayant rien à envier à l'Ardèche, ce qui n'est pas pour emballer l'équipe de canoteurs que nous sommes.
Mais bon, c'est comme ça, c'est Dame nature qui décide, et pour la deuxième fois, elle fait bien les choses : avec un bon niveau d'eau distrayant la descente par de multiples rapides sans difficultés, une période hors-saison nous évitant les hordes d'embarcations multicolores des locations à la journée, des paysages à couper le souffle et des bivouacs sur des îles isolées, notre avis sur la Dordogne a bien changé ! Belle surprise résumée ci-après en quelques images :
Décor très corrézien pour ce début de descente avec des accélérations de courant régulières, bienvenues pour faire avancer facilement nos canoës lourdement chargés.
Bivouac sur une île, à l'abri des averses du soir.
Ambiance brumeuse après l'ondée.
Les hauts niveaux d'eau permettent d'emprunter les bras secondaires habituellement à sec.
Pause du midi : vaisselle en canoë et acrobaties en hamac !
Pause du soir : bananes flambées obligatoires pour se remettre d'une journée d'effort.
Plus en aval, changement de décor avec l'apparition des premières falaises...
... qui abritent, en amont de Meyraguet, une étonnante rivière souterraine navigable avec ce niveau d'eau sur une cinquantaine de mètres (?) jusqu'à un siphon. L'occasion de faire du canoë-spéléo pour la première fois !
(éclairage indispensable si on veut atteindre le siphon).
De superbes herbiers aquatiques abritent brochets, bancs d'alevins et larves d'invertébrés aquatiques en quantité à la confluence avec l'Ouysse : un véritable aquarium à ciel ouvert.
Une rivière, un canoë, une falaise et un château perché : la Dordogne dans toute sa splendeur.
Voici le descriptif alléchant que l'on peut trouver sur Internet en préparant un séjour en canoë sur la Leyre : "Louez un canoë et partez à la découverte de la Leyre qui serpente sur 90 km depuis les Landes pour se perdre dans les eaux marines du bassin d’Arcachon ; vous serez séduit par son caractère sauvage, ses odeurs, ses eaux limpides, son silence percé de cris et de chants d’oiseaux !!" (www.canoesurlaleyre.com).
Rien que ça !
L'Allier initialement prévu n'étant plus navigable faute d'un niveau d'eau suffisant, on a voulu vérifier par nous même que cette description de la "petite amazonie" n'était pas usurpée.
Retour en images sur 4 jours de descente autonome en juin dernier, après une journée de préparation pour organiser la logistique et l'aller en train (vive le canoë gonflable).
Embarquement à la base de Mexico après une nuit en tipi. Ambiance "aventure" garantie vue l'isolement.
Des arbres au-dessus de l'eau, dans l'eau, sous l'eau : un plaisir de manoeuvrer le canoë lourdement chargé entre ces obstacles, même si les bras s'en souviennent le lendemain !
Des plantes aquatiques omniprésentes les premiers jours (potamot, flûteau nageant, renoncule, etc.).
Avec un peu de chance, on peut même observer des primates évoluer dans la végétation riveraine.
Quelques bancs de sables idéals pour une halte bien méritée...
... ou pour s'adonner à la recherche d'empreintes de loutre, jeu auquel on gagne presque à tous les coups, preuve d'une bonne présence de l'espèce. A défaut de Vison d'Europe !
Des passages d'îlots à négocier au mieux, sans se laisser distraire par la vue d'incroyables "forêts" d'Osmonde royale, superbe fougère géante d'habitude relativement rare.
Fonds sableux et eau translucide donnent parfois l'impression que le canoë flotte dans le vide...
Après 3 jours passés sans croiser âmes qui vivent, exceptés 2 canoës, l'élargissement de la rivière coincide avec les locations familiales à la journée. Mais ne chipotons pas, le "hors-saison" garantit une fréquentation probablement très raisonnable en comparaison des mois d'été (pour peu qu'il reste assez d'eau).
Quelques panneaux demandant poliment de sifflez pour signaler sa présence permettent d'imaginer que la période de chasse doit rendre le parcours moins bucolique !
La "petite amazonie", oui, mais les indigènes marchent plutôt au plomb qu'à la fléchette empoisonnée !
Les tous derniers kilomètres se caractérisent par un paysage plus ouvert annonçant l'arrivée prochaine dans le delta. Finie l'intimité de la forêt galerie, bienvenue dans l'immensité des roselières !
Elle est encore loin la mer ?
La marée basse et l'heure avancée ne nous permettront pas d'apercevoir le bassin d'Arcachon. Peu importe, l'ambiance finale au milieu du Delta sera largement suffisante pour clore d'une très belle manière cette petite excursion sauvage. La Leyre a tenu ses promesses !
Et ce n'est pas qu'une image si l'on rate les petits points de peinture noire qui balise le sentier "Philémon", cheminement aérien le long d'une des plus hautes falaises maritimes d'Europe...
...petits points noirs que l'on finit par retrouver après quelques errances et une gamelle "saignante" dans un buisson épineux !
Une "verti-rando" fantastique dans un décor à couper le souffle !