Voici le descriptif alléchant que l'on peut trouver sur Internet en préparant un séjour en canoë sur la Leyre : "Louez un canoë et partez à la découverte de la Leyre qui serpente sur 90 km depuis les Landes pour se perdre dans les eaux marines du bassin d’Arcachon ; vous serez séduit par son caractère sauvage, ses odeurs, ses eaux limpides, son silence percé de cris et de chants d’oiseaux !!" (www.canoesurlaleyre.com).
Rien que ça !
L'Allier initialement prévu n'étant plus navigable faute d'un niveau d'eau suffisant, on a voulu vérifier par nous même que cette description de la "petite amazonie" n'était pas usurpée.
Retour en images sur 4 jours de descente autonome en juin dernier, après une journée de préparation pour organiser la logistique et l'aller en train (vive le canoë gonflable).
Embarquement à la base de Mexico après une nuit en tipi. Ambiance "aventure" garantie vue l'isolement.
Des arbres au-dessus de l'eau, dans l'eau, sous l'eau : un plaisir de manoeuvrer le canoë lourdement chargé entre ces obstacles, même si les bras s'en souviennent le lendemain !
Des plantes aquatiques omniprésentes les premiers jours (potamot, flûteau nageant, renoncule, etc.).
Avec un peu de chance, on peut même observer des primates évoluer dans la végétation riveraine.
Quelques bancs de sables idéals pour une halte bien méritée...
... ou pour s'adonner à la recherche d'empreintes de loutre, jeu auquel on gagne presque à tous les coups, preuve d'une bonne présence de l'espèce. A défaut de Vison d'Europe !
Des passages d'îlots à négocier au mieux, sans se laisser distraire par la vue d'incroyables "forêts" d'Osmonde royale, superbe fougère géante d'habitude relativement rare.
Fonds sableux et eau translucide donnent parfois l'impression que le canoë flotte dans le vide...
Après 3 jours passés sans croiser âmes qui vivent, exceptés 2 canoës, l'élargissement de la rivière coincide avec les locations familiales à la journée. Mais ne chipotons pas, le "hors-saison" garantit une fréquentation probablement très raisonnable en comparaison des mois d'été (pour peu qu'il reste assez d'eau).
Quelques panneaux demandant poliment de sifflez pour signaler sa présence permettent d'imaginer que la période de chasse doit rendre le parcours moins bucolique !
La "petite amazonie", oui, mais les indigènes marchent plutôt au plomb qu'à la fléchette empoisonnée !
Les tous derniers kilomètres se caractérisent par un paysage plus ouvert annonçant l'arrivée prochaine dans le delta. Finie l'intimité de la forêt galerie, bienvenue dans l'immensité des roselières !
Elle est encore loin la mer ?
La marée basse et l'heure avancée ne nous permettront pas d'apercevoir le bassin d'Arcachon. Peu importe, l'ambiance finale au milieu du Delta sera largement suffisante pour clore d'une très belle manière cette petite excursion sauvage. La Leyre a tenu ses promesses !